Sauvons l'accès aux médicaments !
Chaque jour, les répartiteurs pharmaceutiques distribuent 6 millions de boîtes de médicament aux 21 915 pharmacies en France. Il s'agit d’un maillon essentiel mais invisible entre les laboratoires pharmaceutiques et les pharmacies d’officine, au bénéfice des patients. Les grossistes-répartiteurs réalisent l’achat des médicaments en gros aux laboratoires pour délivrer, tous les jours et en petites quantités, les pharmacies. Un service unique puisqu’il permet une concentration nécessaire de l’offre des fournisseurs de l’officine compte tenu des 30 000 références et des 600 laboratoires commercialisant des produits pharmaceutiques en France.
Les grossistes-répartiteurs constituent et gèrent des stocks qui comprennent la quasi-totalité les médicaments et la plupart des produits de santé vendus en pharmacie. Ce sont donc eux qui détiennent les stocks de médicaments de notre pays. La largeur de leur stock et le nombre de références qu’ils gèrent garantissent aux médecins la possibilité de prescrire librement. En livrant quotidiennement toutes les pharmacies de France dans un délai moyen de 2h15, les répartiteurs garantissent à tous les patients un égal accès au médicament sur tout le territoire, y compris dans les zones rurales les plus reculées.
Mais la répartition pharmaceutique traverse une crise sans précédent. Le financement de ses missions de service public n’est plus assuré. Une situation qui a des conséquences graves puisqu'elle remet en cause la capacité de la profession à remplir ses obligations de service public pour garantir l’accès de tous les patients à leur traitement. C'est pour alerter sur ces enjeux que la CSRP a lancé lé 5 octobre une grande opération de sensibilisation à travers la distribution de 1000 boîtes de médicaments symboliques auprès des pouvoirs publics et des médias.
Il est urgent de réformer la rémunération de la distribution des médicaments.
Les pouvoirs publics doivent garantir un niveau de rémunération suffisant pour permettre aux acteurs de la répartition d'équilibrer les coûts induits par leurs missions de service public, au service des pharmaciens et au bénéfice des patients. Le coût de leur service étant largement indépendant du prix de chaque médicament, les répartiteurs demandent notamment que leur rémunération soit, pour partie, déconnectée de celui-ci. En outre, dans le cadre du développement du marché des médicaments génériques et des mesures d’incitation mises en place à cet effet, ils demandent à être exonérés de la taxe sur le chiffre d’affaires frappant cette catégorie de produits.