Les répartiteurs pharmaceutiques interpellent Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé, à travers une lettre ouverte publiée dans Le Monde

 

 

« Compte tenu de l’urgence pour les répartiteurs pharmaceutiques et des risques pour l’approvisionnement de nos pharmacies, je m’engage à ce que les travaux autour de ce changement de modèle aboutissent au cours du premier trimestre 2019 »

AGNÈS BUZYN, MINISTRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉ

Assemblée nationale, le 25 octobre 2018

Examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale

 

          Madame la Ministre,

Par votre engagement, vous reconnaissez que la répartition pharmaceutique vit une crise économique sans précédent.

Oui, il y a un risque élevé que cette crise ne dégrade l’approvisionnement quotidien que nous garantissons aux 21 600 pharmacies de France et qu’elle ne menace la délivrance de médicaments pour des millions de patients.

Oui, nous déplorons le sinistre annoncé depuis des années et nous regrettons que consolider la chaîne du médicament n’ait pas été jusqu’alors considéré comme un élément de performance du système de soins français.

Oui, en réduisant pendant 10 ans les ressources des répartiteurs pharmaceutiques et en maintenant à leur encontre une fiscalité infondée et disproportionnée, l’État est le premier responsable de cette crise.

Oui, il faut changer le mode de rémunération de la répartition pharmaceutique pour lui donner les moyens d’assumer durablement ses obligations de service public. Votre engagement d’y parvenir d’ici à mars 2019 est un signe fort que nous saluons.

Oui, il est aussi vital d’adopter avant mars 2019 une mesure d’urgence qui produise des effets immédiats pour l’équilibre de nos entreprises et le maintien de l’égalité d’accès aux médicaments pour tous et partout en France.

Oui, l’examen ces prochains jours du projet de loi de financement de la Sécurité sociale au Parlement vous permet de faire adopter cette mesure prioritaire.

Servir des millions de patients, par l’intermédiaire des pharmaciens, est notre raison d’être, mais pas à n’importe quel prix.

 

Madame la Ministre, il n’est pas trop tard pour agir !